Le conte, un outil puissant !
Le conte
Le conte est l’un des outils d’éducation les plus anciens qui existe, puisque la tradition orale a prévalu sur la tradition écrite pendant très longtemps ! C’était un moyen facile, rapide et agréable de distiller des informations et des codes d’éducation morale, notamment. Comme ici avec le petit chaperon rouge et le grand méchant loup… où l’on peut aussi y voir l’avertissement aux petites filles de ne pas parler avec des inconnus qui pourraient leur prendre leur virginité…
En attendant de vous en parler ici et là de façon plus détaillée, car c’est un outil que l’on utilise aussi en art-thérapie, je vous conseille quelques livres de contes que mes patients et moi-même avons trouvés très bien écrits, agréables et très utiles.
Je les utilise souvent pour travailler :
-le langage oral (les contes sont très riches en vocabulaire soutenu, ils utilisent encore pour les meilleurs le passé simple, que l’on ne peut apprendre que par la lecture. Le conte permet aussi d’aborder toutes les autres subtilités de la grammaire française.
Donc prenez les contes et les livres que vous achetez de préférence écrits au passé simple (ils sont de plus en plus souvent écrits au présent), car jusqu’à preuve du contraire, ce temps sera au programme de nos bambins ! S’ils ne l’apprennent pas par la lecture dès leur plus jeune âge, pour eux, ce sera du chinois !),
-la compréhension mais aussi, en filigrane, je l’avoue, pour peaufiner l’éducation morale de ces chers enfants qui me sont confiés, ne serait-ce que pour apprendre le vocabulaire des émotions, des qualités, etc, très importantes dans la compréhension d’un texte. Si vous saviez à quel point certains en sont dépourvus… Pourtant, ils viennent parfois d’un milieu aisé et ce n’est pas parce qu’on ne va plus à l’église qu’on ne doit pas connaître certaines notions associées à un certain vocabulaire (ex. bonté, orgueil, cupidité, respect, etc.).
La religion et les leçons de morale étaient là aussi pour amener des réflexions d’ordre philosophique et spirituel au sens large sur comment vivre ensemble, comment se situer dans le monde, comment se respecter, respecter les autres, être utile aux autres, etc. (je ne prône pas les religions car je trouve plutôt qu’elles ont entraîné beaucoup de division, de nos jours encore, cependant, « il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain »…). La forme ne doit pas cacher/gâcher le fond.
Il serait bon que nos sociétés retournent à l’essentiel car les enfants sont eux aussi entraînés dans cette spirale de stress et d’absurdités sans nombre…
Où, à l’heure actuelle, les enfants peuvent-ils être enseignés en premier lieu de ces choses-là ? Dans les contes et les histoires, de préférence à la maison et pas à l’école ni chez l’orthophoniste ! C’est pourquoi j’ai fait un choix de livres très intéressant à tous points de vue, vous le verrez !
Il y a une phrase qui dit « Un conte par jour éloigne de l’orthophoniste » ! Ce n’est pas toujours vrai, car il existe d’autres facteurs qui bloquent l’apprentissage du langage, mais cela permet de dégrossir le terrain, ça c’est sûr !
En tous cas, un enfant qui aime écouter des histoires a souvent (pas toujours encore une fois) envie de lire par la suite !
Vous trouverez mon choix de livres de contes dans la boutique de l’A Réussite-livres de contes, où vous pourrez lire tous les détails sur les livres concernés.
Découvrez les livres de contes que j’ai choisis pour vous !
Passez d’excellents moments et pensez que les jeux vidéos ne peuvent remplacer l’écoute, la réflexion et les échanges que procurent les contes !
Nadège COMPPER.
P.S. Vous trouverez d’autres idées pour améliorer et favoriser le langage dans « Les secrets de la réussite scolaire » Ed. Publibook.
Mais si comme moi, vous aimez rire, visionnez ce sketch de Florence FORESTI sur l’histoire du Petit Poucet. Tout ceci finira par vous convaincre qu’avec les contes, il y a matière à discuter et à réfléchir… 🙂


Comment vaincre le bégaiement ?
Dans cette vidéo, Yoann FREGET explique qu’il a bégayé très tôt, à l’âge de trois ans; la pratique du chant, notamment, l’a aidé à devenir ce qu’il est aujourd’hui, et hier soir, il a gagné le concours de chant The Voice !
J’avoue que j’ai voté pour lui, donc je suis ravie ! Non pas parce qu’il est bègue mais bien parce qu’il a une voix et un talent exceptionnels, qu’il chante avec toute son âme et toutes ses tripes. Il semble d’une grande simplicité, d’une grande générosité de coeur et c’est ce qui ressort de toutes ses prestations. Son succès est totalement mérité, à mon avis, car il avait ce quelque chose en plus… le bégaiement ?
En fait, les bègues sont des personnes qui peuvent être très intelligentes, mais surtout très émotives et sensibles, souvent exigeantes avec elles-mêmes. Elles peuvent se mettre la pression toutes seules sans qu’on ait besoin d’en rajouter.
C’est sans doute ce qui transparaît dans l’art de Yoann et qui l’avait handicapé pour la communication. Comme ils disent, c’est un OVNI ! Très bel ovni ! (Même si plus exactement, ils devraient plutôt dire « extra-terrestre » car OVNI signifie Objet Volant Non Identifié).
Merci Yoann d’être venu sur Terre et de partager avec nous le chant des Dieux ! 🙂
J’avais prévu de faire des vidéos expliquant comment prévenir au mieux les symptômes du bégaiement, surtout dès les premiers temps, vers 3 ans. Mais faute de temps, ce projet est mis en attente.
Cependant, je peux déjà vous dire que pratiquement tous les enfants bégaient à cet âge. Normalement, ce bégaiement disparaît, surtout si on n’insiste pas sur le fait que l’enfant bégaie.
Evidemment, je ne parle pas du cas de Yoann que je ne connais pas. Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte dans un bégaiement.
Toutefois, j’ai traité plusieurs enfants qui commençaient à bégayer en donnant les conseils suivants à leurs parents :
-donnez plus d’importance au fond qu’à la forme, c’est-à-dire, ne reprenez pas votre enfant en lui faisant remarquer qu’il bégaie. Posez-lui des questions sur ce qu’il veut dire, intéressez-vous au sujet de la communication, et pas à la façon dont l’enfant a parlé. Vous ne feriez qu’entériner cette situation.
-Aidez votre enfant à s’exprimer par tous les moyens, notamment l’expression artistique. Cela l’aidera à se défouler, à exprimer ses colères ou ses frustrations, etc. Le chant, la musique et le théâtre sont particulièrement recommandés, mais aussi les pratiques corporelles comme la danse. Toutes les pratiques artistiques sont bonnes mais celles qui donnent des techniques de respiration et favorisent les échanges avec les autres (chant, théâtre) sont évidemment encore plus bénéfiques pour mieux communiquer.
-Donnez-lui un instrument à vent comme l’harmonica, la flûte, des jeux de souffle (comme faire des bulles de savon), etc. Il faut qu’il ressente la joie de respirer et la joie de vivre ! (cf. Vivre la joie de respirer, respirer la joie de vivre).
-Favorisez le lâcher prise plutôt que le contrôle ! Faites, par exemple, des séances d’éclats de rire, de trucs drôles, tout ce qui détend, délasse et permet de lâcher prise, en somme.
-Soyez cools vous-mêmes, apprenez à vous détendre, ne mettez pas trop de pression de temps ni sur vous ni sur votre enfant, laissez l’enfant rêver et réapprenez à rêver vous aussi…
-Donnez-lui du vocabulaire en lui lisant des histoires, des contes, de préférence (beaucoup plus riches en vocabulaire et en grammaire que toutes les histoires modernes), des magazines de son âge, etc.
-Favorisez la culture générale pour que l’expression soit encore plus facile
-Favorisez l’estime de soi, pratiquez une communication positive à la maison (les activités artistiques aideront grandement à cela, encore une fois, vous avez un bon exemple avec Yoann).
Voilà, avec ces quelques conseils bien mis en pratique, la plupart des enfants qui bégaient devraient s’en sortir magistralement et surtout, connaître la joie de communiquer.
Vous avez également un chapitre consacré au bégaiement dans mon livre « Les secrets de la réussite scolaire » car, allez, je peux bien vous le dire maintenant, j’ai moi-même souffert de bégaiement et de troubles de la communication. Personnellement, j’ai choisi de devenir orthophoniste pour mieux comprendre ce qui m’arrivait et j’ai beaucoup pratiqué l’art sous plusieurs formes, ce qui m’a vraiment beaucoup aidée.
Je suis persuadée avec le recul, que la meilleure méthode pour vaincre le bégaiement est d’aider la personne à s’épanouir, à s’exprimer, à oser être soi-même. Car nous sommes tous définitivement des créatures merveilleuses !
Le résultat est qu’on a moins peur du regard des autres et que l’on s’accepte comme on est, et surtout, on peut aussi mieux rayonner dans sa vie et pourquoi pas, réussir en beauté, comme Yoann !
A très bientôt,
Nadège COMPPER.
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3 Comments
Publié le 19 Mai 2013 par Nadège COMPPER
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