« Comment devenir idiot » selon Albert Jacquard…

albertjacquard

« Albert Jacquard est décédé jeudi (12.09.2013) à Paris des suites d’une leucémie. Il avait 87 ans. Chercheur et essayiste, cet humaniste s’est rendu célèbre pour son travail sur la génétique et son souci de vulgarisation d’un domaine complexe »(Gala.fr).

C’est l’occasion de reparler de cette interview où il donnait sa définition de l’intelligence, ou pour commencer, comprendre qu’on n’a pas compris… Ah, combien de fois l’ai-je dit aux enfants que je vois ! 🙂

Albert JACQUARD était aussi un militant engagé dans de nombreuses causes, toujours dans le sens d’ouvrir les consciences. Pour plus de détails sur sa vie et son oeuvre, voir la suite de l’article de Gala.fr (12.09.2013).

Profitons-en pour rappeler les phases d’un apprentissage réussi, puisque nous avons commencé aujourd’hui à parler des méthodes de lecture :

prendre conscience qu’on ne sait pas ce qu’on ne sait pas

-apprendre ce qu’on ne sait pas

-pratiquer consciemment ce qu’on a appris ou stade de la compétence consciente

-automatiser ce qu’on a appris ou stade de la compétence inconsciente

-vérifier qu’on a bien pratiqué tous ces stades… et chaque fois, recommencer car

l’apprenti sage sait qu’il n’a jamais fini d’apprendre et que c’est même cela qui le rend vivant, que cela fait partie de la vie !

La première phase étant vraiment le prédicat de départ ! C’est sûr, si on croit savoir, comment peut-on apprendre et continuer d’apprendre ? C’est pourquoi il faut pratiquer la remise en question et sortir régulièrement de ses limites.

Un bon exemple en est la connaissance de la Terre, que l’on croyait plate et qui finalement, était ronde, et on sait aujourd’hui qu’elle n’est pas tout à fait ronde non plus…

Sans parler des atomes qui étaient censés être les plus petites particules, alors qu’aujourd’hui, après les protons et les bosons, on sait, grâce à la physique quantique, que tout est ENERGIE VIBRATOIRE ! C’est depuis cette découverte qu’on a pu téléphoner, envoyer des fax, se parler par skype d’un bout à l’autre du monde de façon quasi instantanée, que l’on peut soigner les gens par la pensée et/ou avec l’imposition des mains et à distance (ah, vous le saviez, quand même ? Oups !) et sans doute, bientôt, très bientôt, se passer d’appareils pour se parler à distance et pourquoi pas, se téléporter !!! 🙂

Bon, j’arrête là car vous allez dire que j’ai perdu la boule… mais à bien y réfléchir, hein, c’est vrai que j’adore la science-fiction (et notre monde d’aujourd’hui correspond à la science-fiction d’autrefois) quelles sont les limites à la connaissance sinon nos propres limitations ?

A bientôt pour un nouvel épisode sur les méthodes de lecture…et les secrets de la réussite scolaire !

Il faut que je me calme et que j’aille écrire mes compte-rendus… tous ces sujets sont si excitants ! 😉

Nadège COMPPER.

Apprendre à lire avec quelle méthode ? 1)

 

Je voudrais vous parler de la méthode globale, qui a eu et a encore un certain engouement dans les écoles françaises, bien qu’on l’appelle aussi méthode semi-globale.

Pourtant, les parents que je rencontre sont souvent très décontenancés par cette méthode, parce qu’ils n’ont pas eux-mêmes appris à lire comme cela, et ont quelque difficulté à aider leurs enfants, par conséquent.

Alors, qu’est-ce que la méthode globale ? En gros, c’est le fait d’apprendre des mots par coeur, sans avoir au préalable compris comment le mot était construit.

L’avantage de cette méthode est que l’on peut, si on connaît les mots, lire plus vite et plus tôt…

L’inconvénient majeur est que l’enfant prend l’habitude de penser que les mots sont comme des images à connaître par coeur et dès qu’il tombe sur un mot qu’il n’a pas appris, il ne peut le lire !

Avouez que c’est bien embêtant ! Car le but de la lecture est de pouvoir tout lire !

Cette méthode s’est basée sur le fait qu’un bon lecteur peut effectivement reconnaître les mots très vite, et aussi que certains mots doivent plutôt être reconnus que déchiffrés (comme « technique » qu’on ne lit pas tesh-nik, ou encore oiseau qu’on doit lire wazo et pas o-i-ss-e-a-u, ou monsieur, qu’on lit messieu, etc.).

Mais elle semble oublier que les enfants du CP commencent seulement leur apprentissage, et qu’ils doivent comprendre ce qu’ils font avant de pouvoir l’utiliser !

Si le plaisir peut être rapide avec la méthode globale, il donne de fausses impressions et ne permet pas à l’enfant de comprendre le principe fondateur de l’écriture (et de la lecture) : la correspondance phonie-graphie, ou comment à un son correspond une lettre ou une graphie !

C’est pourquoi certains enfants en difficulté peuvent lire ou écrire un mot dans une ligne et ne pas savoir en lire un autre qui a pourtant la même graphie… (ex. L’enfant sait écrire « monta**gne** » mais pas « pa**gne** »).

Avec la méthode globale, c’est comme les OGM (organismes génétiquement modifiés), si si, vous allez voir, on plante des graines qui ne refont pas de semences, donc on doit toujours et encore recommencer et en racheter à ceux qui les fabriquent, les agriculteurs ne sont plus autonomes (depuis des lustres, les agriculteurs savaient qu’il fallait garder une partie de leurs semences pour les récoltes suivantes), etc.

Autre exemple : vous achetez des pâtes à gâteaux toutes prêtes mais vous ne savez pas vraiment ce qu’il y a dedans, et encore moins comment faire vous-même un gâteau !

Les exemples sont nombreux ! On vous promet la facilité et on vous rend de plus en plus dépendants ! Vous ne connaissez pas le mode d’emploi et vous ne réfléchissez pas, vous n’utilisez pas correctement votre cerveau ! Et tout le temps que vous vous battez  à comprendre ce qui ne fonctionne pas, vous ne faites pas autre chose…

La question qui se pose aujourd’hui est très importante : pourquoi, si la méthode globale ou semi-globale comporte tant d’inconvénients, pourquoi c’est cette méthode qui est enseignée à l’école ? Oui, je vous le demande, pourquoi ?

Y aurait-il un intérêt à ce que nos enfants ne sachent pas lire et bien lire ? Vous allez me dire que je fais de la politique, mais oui, bien malgré moi, à force de réfléchir, je me suis dit qu’ils ne pouvaient pas être si bêtes au point de ne pas savoir ce qu’ils faisaient ! Si moi, je sais ce qui fonctionne le mieux, alors eux aussi, c’est une évidence ! 🙂

Par la suite, je vous dirai aussi pourquoi il en est ainsi, bien que je l’aie déjà abordé, parce que comme je vous l’ai dit, nous devons voir les choses dans leur globalité… Encore un sujet brûlant !

Dans un prochain article, je vous parlerai donc de l’autre méthode dite syllabique, qui a permis à nos ancêtres d’apprendre à lire et à écrire, et qui présente elle aussi ses avantages et ses inconvénients.

Mais retenez ceci, puisque nos enfants viennent de faire leur rentrée scolaire : c’est la méthode syllabique que vous devez préférer à toutes les autres ! Parce qu' »elle ne donne pas seulement un poisson mais elle donne la technique pour en pêcher ! »

Je vous propose d’ores et déjà de vous procurer les livres écrits et conçus pour des enfants en difficultés d’apprentissage (avec la méthode globale) ainsi que le cahier d’apprentissage, il vous sera peut-être plus facile d’avoir accès à toute la collection par l’A-Boutique de la réussite !

Bien sûr, je vous conseille également la lecture de mon livre « Les secrets de la réussite scolaire » publié chez PUBLIBOOK/Santé Famille.

Les Secrets Livre

Je me permets de vous livrer l’avis d’une de mes lectrices :

« Merci aussi pour ton livre « Les secrets de la réussite scolaire » qui est tout simplement incontournable. J’y ai retrouvé des concepts qui font écho en moi et de nouveaux concepts qui m’ont permis de rebondir sur d’autres livres enrichissants. Alors un tout grand merci, chère Nadège. »

Merci à toi, merci à vous ! 🙂

A très bientôt,

Nadège COMPPER.

Quand l’art devient thérapie : le mime…

 

« La parole n’est pas nécessaire pour exprimer ce qu’on a sur le cœur » Marcel MARCEAU.

Qu’est-ce que le mime ? Le mime est à la fois un acteur et une forme de théâtre dont les expressions principales sont la mise en scène de l’attitude, du geste et de la mimique. Il consiste à interpréter un morceau de vie sans paroles ou avec peu de mots, le poids principal de l’expression devant être porté par les différents langages du corps…

Cette discipline a été fort bien représentée dans le monde par le célèbre Mime MARCEAU (qui a inspiré Michael JACKSON pour son moonwalk) :

 

Pourquoi vous parler du mime aujourd’hui ?

Parce que je vous parlais récemment de mes anciennes difficultés d’élocution (Que faire si mon enfant bégaie ?), quand j’étais enfant et adolescente. Quand je suis arrivée de la Guadeloupe en 1983, j’étais vraiment encore très timide et « coincée » comme on dit, très complexée pour un tas de raisons, comme beaucoup de jeunes de cet âge : je me sentais trop grosse (un peu anorexique boulimique), j’avais des problèmes hormonaux, et j’en passe…

Mais j’avais envie de progresser ! C’est une bonne base de départ pour réussir à atteindre ses objectifs, n’est-ce pas ?

Comme j’ai toujours été attirée par les formes d’art, je ne sais plus comment c’est arrivé, mais j’ai atterri dans un stage organisé à Marseille, par le mime Bizot, déjà assez célèbre à l’époque. C’était dans le cadre d’une école de danse classique, car vous le savez, les danseurs ont eux aussi besoin de travailler leur expression scénique.

Je sentais que le passage par le corps, sans la parole, allait fortement m’aider. Je me rappelle comme cela a été difficile au tout début… Nous devions faire des exercices en solo, en passant devant les autres, sous le regard sévère et parfois sarcastique du professeur…

Mais je ne me suis pas laissée abattre. J’étais avec de jolies danseuses longilignes issues d’un milieu aisé, mais tant pis ! S’il fallait s’exprimer à haute voix de temps en temps, ou supporter certains traits de caractère ou situations désagréables, c’était difficile, mais nous n’étions pas là pour ça ! Je n’étais pas là pour ça mais pour me soigner ! Et je suis un Poissons à cornes… 🙂

Je me suis vite approprié les exercices et je voyais (et entendais) que Philippe BIZOT était content de mon travail. Il ne me l’a jamais dit ouvertement, mais j’ai réussi à l’entendre dire à quelqu’un à voix basse : » Elle est très douée, Nadège » !

En fait, j’étais heureuse, je m’éclatais, même ! J’ai continué cette activité toute l’année, et nous avons terminé par un spectacle où nous devions, entre autres, interpréter des marionnettes. Ce projet correspondait tout à fait à mes attentes secrètes. J’ai adoré jouer cette marionnette qui se levait péniblement et prenait désespérément vie, contre toute attente, sous les yeux des spectateurs fascinés !

Tous mes gestes étaient intenses et pleins d’émotions : c’était la chance de ma vie, je vivais et je reprenais le contrôle de mon corps, et peu importe ce que l’on voyait et pensait de moi, j’avais trouvé une clé qui menait à la liberté !

J’étais vivante, j’avais le droit de vivre, je m’exprimais, je me libérais ! Je ne serais plus jamais une marionnette rigide et manipulée ! 🙂

En effet, particulièrement dans le mime, c’est le mental qui crée l’univers, les émotions, les gestes et les attitudes qui suivent, et rien d’autre ! Il m’a fallu encore beaucoup d’étapes pour gagner d’autres libertés (et ce n’est pas terminé) mais ce sera une leçon sur laquelle nous reviendrons souvent ici dans le cadre de la réussite.

Plus tard, j’ai poursuivi en autonomie, et j’ai créé mes propres spectacles pour une communauté religieuse que je fréquentais à l’époque (sur des paraboles bibliques, le clou de mes idées à l’époque a été un spectacle sur la parabole du semeur, où des grains sont plantés dans des terrains différents pour un résultat différent (voir annexe en fin de page). L’occasion pour moi d’exprimer tout un panel d’émotions comme la peur, l’insouciance, l’asphyxie, la joie, etc.). Je faisais plutôt du mime dansé, je préparais mes bandes-sons en choisissant mes musiques, créant mes scénarios chorégraphiés, etc.

Et les gens en redemandaient, venaient me voir pour me dire à quel point ils avaient ressenti ce que je voulais exprimer… J’ai fait mon dernier spectacle devant plus de 300 personnes ! Je prenais évidemment de plus en plus confiance en moi, en mon corps, en mes capacités intellectuelles et artistiques et je m’exprimais mieux.

J’ai continué un peu à Toulouse, mais ce n’était plus Philippe BIZOT… et j’avais envie d’explorer d’autres univers comme le chant dans une école de Jazz (pour débloquer la voix cette fois…), mais ça, c’est une autre histoire !

Je vous raconte tout cela, 25 ans plus tard, non pas parce que je suis devenue une mime connue ni pour parler de mes exploits, tout relatifs au demeurant, mais pour vous dire combien il est important de prendre le taureau par les cornes, tout en allant vers ce qui nous fait plaisir !

Choisir la liberté demande parfois du courage et de la persévérance, mais ça en vaut la peine !

Mon professeur Philippe BIZOT disait aussi dans une interview qu’il avait été un enfant très timide. Et le voilà mime de classe internationale ! C’est aussi cela, l’art-thérapie !

mime-philippe-bizot

Le mime Philippe BIZOT.

Aujourd’hui, le mime BIZOT a fait évoluer son art et associé le conte à la pantomime comme ici :

Mais il donne encore des cours, par exemple à des sourds :

« À l’Alliance française de Valledupar, le Maître international de la Pantomime, le mime français Philippe Bizot, a présenté l’atelier pédagogique « Le Silence comme moyen de communication », et quelques techniques de la pantomime individuelle et collective, principalement à l’intention des personnes sourdes de Valledupar (Cesar- Colombia), où la plupart étaient étudiants de l’Instituto Tecnico Comercial Jose Eugenio Martinez, l’École Normal Superior María Inmaculada et l’Instituto Tecnico Pedro Castro Monsalvo (INSTPECAM).

C’est une belle initiative ! Je suis si fière et heureuse d’avoir investi dans le mime et que la vie m’ait fait rencontrer ce mime merveilleux qui m’a tant aidée !

Pour terminer cet article sur le mime, je vous propose de visionner ces vidéos pour mieux comprendre l’impact de cette discipline sur l’esprit et le corps et ses effets qui sont similaires aux bienfaits de la danse chorégraphiée :

-amélioration du schéma corporel

-amélioration de la coordination

-imagination et visualisation

-créativité,

etc.

Essayez ! Amusez-vous bien et dites-vous que ce ne sera jamais anodin, vous en tirerez toujours un bénéfice, soit pour vous, soit pour vos enfants ! C’est en anglais, mais normalement, c’est du mime et vous n’avez pas besoin de la parole pour comprendre !

Et laissez parler votre coeur, exprimez-vous, et soyez libre d’être heureux, de plus en plus heureux ! Comme le disait Voltaire, « J’ai décidé d’être heureux parce que c »est bon pour la santé ! »

Et si le bonheur tenait à une décision ? Laquelle prendrez-vous aujourd’hui ?

A bientôt,

Nadège COMPPER.

Annexe/La parabole du semeur :

Texte de l’évangile selon Luc (8. 4-15)

“Jésus dit en parabole :

Le semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, quelques grains tombèrent le long du chemin, furent piétinés, et les oiseaux du ciel mangèrent tout.

D’autres tombèrent sur le roc ; après avoir levé, ils séchèrent, parce qu’ils n’avaient pas d’humidité.

D’autres tombèrent au milieu des épines ; et les épines, qui avaient levé avec eux, les étouffèrent.

D’autres tombèrent dans la bonne terre ; ils levèrent et produisirent du fruit au centuple. En disant cela, Jésus criait: Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. Ses disciples lui demandèrent ce que pouvait signifier cette parabole…

Or voici le sens de la parabole : La semence, c’est la parole de Dieu. Ceux qui sont le long du chemin sont ceux qui entendent ; ensuite vient le diable, qui ôte de leur cœur la Parole, de peur qu’ils ne croient et soient sauvés.

Ceux qui sont sur le roc sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la Parole, la reçoivent avec joie ; ceux-ci n’ont pas de racine : ils ne croient que pour un temps et, au moment de l’épreuve, ils se retirent.

Ce qui est tombé au milieu des épines, ce sont ceux qui, après avoir entendu, poursuivent leur chemin sous l’emprise des soucis, des richesses et des voluptés de la vie : ils sont étouffés et ne portent pas de fruit à maturité.

Ce qui est dans la bonne terre, ce sont tous ceux qui, après avoir entendu la Parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience.”